Articles de fond

L’expérience du centenaire de Vimy est « émouvante » pour le capitaine (retraité) Megan Couto

9 avril 2023

Maj Melissa Marshall - Garrison Edmonton Warriors - 2022 Women's Slo-Pitch nationals
Maj Melissa Marshall - Garrison Edmonton Warriors - 2022 Women's Slo-Pitch nationals

Jules Xavier
Shilo Stag

À l’aise près du monument historique de Vimy, le capitaine Megan Couto, alors commandant de la compagnie A du 2PPCLI, pensait aux soldats qui allaient au combat le 9 avril 1917.
C’est par un froid lundi de Pâques que les quatre divisions du Corps canadien en France ont fait ce que les armées française et britannique n’avaient pas réussi à faire — s’emparer du bastion allemand le mieux défendu sur le front occidental, un escarpement boueux connu sous le nom de crête de Vimy.
« Nous n’étions pas là pour célébrer la bataille … il est important de commémorer tous ceux qui ont combattu dans cette bataille, et c’est ce que nous faisions pour marquer le centenaire de la bataille de la crête de Vimy, » se souvient-elle à propos de son expérience en France.
La cérémonie de plus de trois heures, à laquelle assistaient des dignitaires du monde entier pour marquer l’anniversaire de la bataille de la crête de Vimy, a été une longue journée sous le soleil.
Le capitaine (retraité) Couto a eu l’honneur d’être le commandant de la garde de la troisième division canadienne, composée de plus de 20 soldats de réserve de tout le Canada.
« C’était un grand honneur pour moi d’y aller, de représenter les Patricias en France à l’occasion de cet événement historique », se souvient-elle. « Nous nous sommes levés tôt pour nous rendre à la cérémonie de Vimy, quittant la Belgique pour un trajet de 90 minutes. J’avais à cœur d’être élégante ».
Les médias du monde entier étant concentrés sur cet événement, la famille du capitaine (retraité) Couto, restée à Toronto, a regardé la cérémonie devant le monument de Vimy à la télévision et a pu l’apercevoir se tenant fièrement devant sa garde.
Elle a qualifié la cérémonie d' »émouvante », en particulier lorsque des acteurs vêtus de tenues militaires d’époque ont lu des lettres écrites il y a 106 ans par des soldats du champ de bataille.
Lorsque le capitaine (retraité) Couto et sa garde n’étaient pas en train d’affiner leurs exercices, des excursions planifiées l’ont conduite sur des champs de bataille et dans des cimetières magnifiquement entretenus, tant pour les Allemands que pour les alliés.
« Les pertes humaines ont été si importantes des deux côtés, » se souvient-elle après avoir vu d’interminables rangées de pierres tombales blanches. « On voit tellement de pierres tombales associées à cette bataille, et on voit les noms de ceux qui sont tombés au combat il y a 106 ans. »
Outre les cimetières, le capitaine (retraité) Couto a pu visiter des tunnels souterrains, des tranchées et des bunkers allemands et canadiens. La visite des souterrains a été une source d’inspiration, car elle a pu observer les diverses sculptures gravées dans les murs de craie par les soldats canadiens qui attendaient le signal de l’attaque.
Du haut d’une église située près du champ de bataille de Vimy, elle a été émerveillée par le vaste paysage qui s’offrait à elle, où les Canadiens combattaient les Allemands derrière un barrage rampant fourni par l’artillerie canadienne. Plus d’un million d’obus sont tombés pendant la semaine précédant Vimy.
« Le champ de bataille était gigantesque, » s’enthousiasme-t-elle. « Quand on s’approche de l’endroit où se trouve le monument de Vimy, on ne se rend pas compte de ce qu’était le champ de bataille ce jour-là, il y a 106 ans. »
Si la commémoration de la bataille de la crête de Vimy s’est déroulée en grande pompe, les horreurs de la Grande Guerre étaient évidentes au vu du carnage qui s’est déroulé de part et d’autre des tranchées boueuses que se sont disputées, le 9 avril 1917, un soldat canadien déterminé et un Allemand tout aussi déterminé qui avait reçu l’ordre de repousser les Canadiens dans des combats souvent très rapprochés.
Les combats étaient si intenses qu’ils pouvaient être entendus à Londres. Le Corps canadien a subi 10,602 pertes — 3,598 tués et 7,004 blessés en une seule bataille.
À quoi pensait le capitaine (retraité) Couto lors de la commémoration de Vimy?
« Il s’agissait d’une bataille importante et d’un moment important dans l’histoire du Canada. Il s’agissait d’un événement important pour le Canada à l’époque… Vous voyez le champ de bataille aujourd’hui et vous remarquez qu’il y a beaucoup d’arbres. Il y a 106 ans, il n’y avait pas d’arbres, seulement beaucoup de boue, de mort et de destruction.
Dans les Forces armées canadiennes (FAC) depuis 2010 et diplômée du CMR de Kingston, en Ontario, en 2014, le Capt (ret) Couto a apprécié son temps avec le 2PPCLI. Elle a pris sa retraite après avoir été aide de camp de la gouverneure générale à Ottawa.
Au cours de son voyage outre-mer, elle a visité la colline 135, mais aussi la colline 70 avec son collègue Sheldon Quinn, adjum du 2PPCLI. La cote 70 marque l’endroit du champ de bataille où Patricias a combattu les Allemands lors de la bataille de la crête de Vimy. Bien qu’elle ait étudié Vimy dans le cadre d’un cours d’histoire militaire au CMR, le Capt (ret) Couto n’oubliera pas de sitôt son passage au défilé, ni l’accueil chaleureux qu’elle a reçu de ses hôtes français.
Lors de la cérémonie du centenaire à laquelle elle a participé il y a six ans, des milliers de paires de bottes de combat ont été déposées sur le monument commémoratif de Vimy ou à proximité, en hommage aux soldats qui ont perdu la vie au cours des combats. Les bottes ont été collectées dans les bases de tout le Canada. Les participants à la cérémonie ont ensuite eu l’occasion d’adopter une paire de bottes qu’ils ont pu rapporter chez eux après cet événement historique.
Le capitaine (retraité) Couto n’était pas au courant, et si elle l’avait su, elle serait volontiers rentrée chez elle avec une paire de bottes de combat utilisée sur le terrain de Vimy.

Le capitaine (retraité) Megan Couto a participé à une cérémonie au coucher du soleil (ci-dessus) au mémorial historique de Vimy il y a six ans, lors du centenaire de la bataille de la crête de Vimy. Elle était le commandant de la garde de la troisième division canadienne (en bas à droite). Au cours de sa visite en France, elle s’est rendue sur un certain nombre de tombes du Commonwealth. Un grand nombre de soldats ayant participé à la bataille se sont entraînés au Camp Hughes, situé à proximité, avant de partir pour l’Angleterre, puis pour la France afin de préparer la bataille avant l’attaque du 7 avril au petit matin. Le capitaine (retraité) Megan Couto a fourni les photos.

Maj Melissa Marshall - Garrison Edmonton Warriors - 2022 Women's Slo-Pitch nationals
Maj Melissa Marshall - Garrison Edmonton Warriors - 2022 Women's Slo-Pitch nationals
Maj Melissa Marshall - Garrison Edmonton Warriors - 2022 Women's Slo-Pitch nationals
Maj Melissa Marshall - Garrison Edmonton Warriors - 2022 Women's Slo-Pitch nationals