Spécial Stag
Le ministère de la Défense nationale (MDN) et les Forces armées canadiennes (FAC) ont confirmé que la tombe d’un soldat inconnu au cimetière britannique de Bois-Carré, à Thélus, en France, est le Sgt Arthur Melvin, un soldat canadien de la Première Guerre mondiale.
Le Sgt Arthur Davidson Melvin est né le 3 juin 1887 à Udny, dans l’Aberdeenshire, en Écosse, de Helen « Nellie » Melvin (née Wallace) et de James Melvin. Il a vécu avec ses parents et ses neuf frères et sœurs à Whiteashes, Aberdeenshire, jusqu’à ce qu’il immigre au Canada quelque temps après 1901.
Il a travaillé comme tuyauteur jusqu’à ce qu’il s’enrôle dans le 56th Infantry Battalion, Canadian Expeditionary Force (CEC) le 18 mai 1915, à Calgary. En mars 1916, il s’embarque pour l’Angleterre et, après une formation, est transféré au 31e bataillon d’infanterie du CEF et est envoyé en France. Il est promu au grade de caporal puis de sergent.
Au printemps 1917, lors de la bataille d’Arras, qui comprenait l’assaut sur la crête de Vimy, le 31e bataillon d’infanterie a combattu au sein de la 6e brigade de la 2e division. Le sergent Melvin a d’abord été porté disparu, puis présumé mort le 9 avril 1917, alors qu’il tentait de nettoyer et de tenir le village de Thélus. Il avait 29 ans.
Les FAC ont informé la famille de l’identification du Sgt Melvin et leur fournissent un soutien continu. Une cérémonie de reconsécration de la pierre tombale aura lieu dès que possible au cimetière britannique Bois-Carré de la Commonwealth War Graves Commission à Thélus, en France.
« Bien que de nombreuses années se soient écoulées depuis la bataille d’Arras, le temps ne change pas l’ampleur du sacrifice du sergent Melvin au service du Canada. Aujourd’hui, nous réfléchissons à la dette que nous devons à tous nos morts, de la Première Guerre mondiale et d’autres conflits. La famille du Sgt Melvin : vous avez ma sympathie et mes remerciements. N’oublions pas, » a déclaré la ministre de la Défense, Anita Anand.
Le ministre des Anciens Combattants, Lawrence MacAulay, a ajouté: « En tant que Canadiens, nous avons le devoir d’honorer tous ceux qui ont bravement servi notre pays et ceux qui ont fait le sacrifice ultime. L’identification de la tombe du Sgt Melvin permet à sa famille de tourner la page et aux Canadiens de réfléchir à son incroyable courage. On se souviendra toujours de lui. »
Faits rapides
• Le Sgt Melvin est commémoré sur le Mémorial national du Canada à Vimy, érigé à la mémoire des soldats canadiens tués en France pendant la Première Guerre mondiale qui n’ont pas de sépulture connue.
• En juin 2019, la Direction de l’histoire et du patrimoine (DHH) a reçu un rapport de la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth (CWGC) qui soulevait la possibilité que la tombe 1, rangée C, parcelle 2, au cimetière britannique du Bois-Carré à Thélus, France, était celle du Sgt Melvin. Des recherches approfondies entreprises par le CWGC et le DHH ont confirmé l’identification. Des recherches ont été menées à l’aide de nombreuses sources d’archives, notamment des journaux de guerre, des registres de service, des registres des victimes et des rapports d’exhumation et de concentration de tombes.
• Avec l’aide de l’Équipe d’intervention en odontologie médico-légale des Forces canadiennes et du Musée canadien de l’histoire, la Commission d’examen de l’identification des blessés a pu confirmer l’identité des restes comme étant ceux du Sgt Melvin en octobre 2021.
• Le Programme d’identification des blessés des Forces armées canadiennes, au sein du DHP, identifie les militaires canadiens inconnus lorsque leur dépouille est retrouvée. Le programme identifie également les membres du service précédemment enterrés comme des soldats inconnus lorsqu’il existe suffisamment de preuves pour confirmer l’identification.
• La Commonwealth War Graves Commission commémore les 1.7-million d’hommes et de femmes du Commonwealth qui sont morts pendant les deux guerres mondiales. À l’aide de vastes archives, la Commission travaille avec ses partenaires pour récupérer, enquêter et identifier ceux qui n’ont pas de sépulture connue afin de leur donner la dignité de l’inhumation et la commémoration qu’ils méritent.
• En juin 2019, un rapport de recherche a été reçu suggérant qu’une tombe inconnue au cimetière britannique de Bois-Carré, à Thélus, en France, pourrait être identifiée. Les FAC ont confirmé que la tombe en question est celle du Sgt Melvin.
• Le père du Sgt Melvin étant décédé en 1890, sa mère a été répertoriée comme sa plus proche parente. Avant de s’enrôler, il travaillait comme tuyauteur.
• Le 18 mai 1915, le Sgt Melvin s’est enrôlé dans le 56e bataillon d’infanterie du Corps expéditionnaire canadien (CEC) à Calgary, en Alberta. Le 20 mars 1916, il s’embarque pour l’Angleterre à bord du SS Baltic qui arrive le 11 avril. Le 28 juin après un entraînement en Angleterre, il est transféré au 31st Infantry Battalion, CEF et envoyé en France. Le 22 septembre, il est promu au grade de caporal, puis de sergent le 1er octobre 1916.
• Au printemps 1917, les Britanniques ont planifié une offensive majeure près d’Arras, en France, pour aider à alléger la pression sur les militaires français combattant plus au sud près de l’Aisne dans le cadre de l’offensive de Nivelle. Au cours de la bataille d’Arras, le Corps canadien a été chargé de prendre les hauteurs dans la région connue sous le nom de crête de Vimy, de reprendre le contrôle de la plaine de Douai dans le processus, puis d’avancer vers Cambrai. Le 9 avril 1917, les quatre divisions du Corps canadien ont participé à l’attaque contre la 6e armée allemande en défense. Faisant partie de la 6e brigade de la 2e division canadienne, le 31e bataillon d’infanterie, CEF devait lancer son attaque à partir de la position de la ligne rouge, déjà remportée par les 4e et 5e brigades, pour prendre le prochain objectif connu sous le nom de ligne bleue. Avançant juste au nord du village de Thélus, le 31e bataillon s’est frayé un chemin à travers le village détruit, faisant face à une forte résistance. La compagnie A a capturé la partie ouest du village à 10 heures du matin, permettant à la compagnie B de traverser sa position et de continuer à défricher jusqu’au centre du village. La Compagnie C, dont faisait partie le Sgt Melvin, assistée d’hommes du 28e bataillon d’infanterie, CEF, nettoyait l’extrémité est du village lorsqu’elle a essuyé des tirs intenses. Alors que la Compagnie D a pu avancer et atteindre la Ligne bleue, des combats dispersés à travers le village se sont poursuivis tout au long de la journée. Alors que le 31e bataillon a pu nettoyer et tenir Thélus, la journée avait été coûteuse. Quinze membres du bataillon ont été tués, 69 ont été blessés et six sont portés disparus, dont le Sgt Melvin. Il a ensuite été présumé tué au combat (KIA) le 9 avril 1917 à l’âge de 29 ans.
• Après la guerre, le nom du Sgt Melvin est gravé sur le Mémorial national du Canada à Vimy, érigé à la mémoire des soldats canadiens tués en France pendant la Première Guerre mondiale et qui n’ont pas de sépulture connue.
• En juin 2019, la Direction de l’histoire et du patrimoine (DHH) a reçu un rapport de la Commonwealth War Graves Commission détaillant l’identification potentielle de la tombe 1, rangée C, parcelle 2, dans le cimetière britannique Bois-Carré à Thélus, France. La Commission des sépultures de guerre du Commonwealth avait reçu un rapport d’un chercheur indépendant soulevant la possibilité que cette tombe contenait les restes du Sgt Melvin.
• Des recherches approfondies entreprises par la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth et le DHP ont également conclu que cette sépulture ne pouvait être que celle du Sgt Melvin. Aucun autre candidat ne correspondait aux détails de l’identification partielle. Des recherches historiques ont été menées à l’aide de nombreuses sources d’archives, notamment des journaux de guerre, des registres de service, des registres des victimes et des rapports d’exhumation et de concentration de tombes.
• Le nom du Sgt Melvin tel qu’il est inscrit sur le Mémorial de Vimy. Plus de 11,000 Canadiens tombés au combat sans lieu de sépulture connu en France, sont honorés sur ce Mémorial. Puissent-ils ne jamais être oubliés — Ne l’oublions pas!
• Registres des circonstances des décès – Le Sgt Melvin #446966 a fait le sacrifice ultime d’une triste manière. Alors qu’il participait à l’attaque de Thelus, il fut atteint en plein visage par un obus de 77 mm d’un canon de campagne allemand.
• L’hommage le plus impressionnant du Canada à l’étranger aux Canadiens qui ont combattu et donné leur vie pendant la Première Guerre mondiale est le majestueux et inspirant Mémorial de Vimy, qui surplombe la plaine de Douai depuis le point le plus élevé de la crête de Vimy, à environ huit kilomètres au nord-est d’Arras sur la N17 vers Lens. Le mémorial est signalé à partir de cette route vers la gauche, juste avant d’entrer dans le village de Vimy par le sud. Le mémorial lui-même se trouve quelque part à l’intérieur du parc commémoratif, mais encore une fois, il est bien indiqué. A la base du mémorial, ces mots apparaissent en français et en anglais:
« À LA VALEUR DE LEURS COMPATRICES PENDANT LA GRANDE GUERRE ET EN MÉMOIRE DE LEURS SOIXANTE MILLE MORTS, CE MONUMENT EST ÉLEVÉ PAR LE PEUPLE CANADIEN »
Inscrits sur les remparts du Mémorial de Vimy sont les noms de plus de 11 000 soldats canadiens qui ont été signalés comme « disparus, présumés morts » en France. Une plaque à l’entrée du mémorial précise que le terrain du parc du champ de bataille, d’une superficie de plus de 91 hectares, était « le don gratuit à perpétuité de la nation française au peuple canadien. » La construction des travaux massifs a commencé en 1925, et 11 ans plus tard, le 26 juillet 1936, le monument a été dévoilé par le roi Édouard VIII. Le parc entourant le Mémorial de Vimy a été créé par des experts en horticulture. Les arbres et arbustes canadiens ont été plantés en grandes masses pour ressembler aux bois et forêts du Canada. Des parcs boisés entourent les pentes herbeuses des abords du Mémorial de Vimy. Les tranchées et les tunnels ont été restaurés et préservés et le visiteur peut imaginer l’ampleur de la tâche à laquelle était confronté le Corps canadien à cette aube lointaine où l’histoire s’est écrite. Le 3 avril 2003, le gouvernement du Canada a désigné le 9 avril de chaque année Journée nationale du souvenir de la bataille de la crête de Vimy.
Le Sgt Arthur Melvin dans son uniforme debout pour un portrait devant un arrière-plan avec des nuages lumineux, une porte de clôture et une rivière sinueuse. Photo de la famille Melvin