J’ai été honoré que l’on me demande d’écrire le premier éditorial du Shilo Observer, notre journal communautaire dans sa nouvelle forme.

Après mûre réflexion, j’ai accepté l’invitation, car elle me donne l’occasion d’exprimer un credo – qui n’est pas nécessairement celui du rédacteur en chef – selon lequel nous vivons, respirons et avons notre existence ici.

Tout le monde à Shilo est « au service. » Les hommes, en vertu de leur appartenance à l’armée ; nos femmes et nos enfants, qui font partie de nous.

Certaines des épouses ont eu leur sort en uniforme, bien sûr, aussi. Personne n’est ici pour faire fortune ; cela ne se produit pas dans l’armée.

Pour citer une vieille expression, « Nous ne gagnons pas beaucoup d’argent, mais nous voyons la vie. » C’est inéluctable : personne ne peut l’esquiver, ce qui rend Shilo unique.

Pour une grande partie de notre population, la vie dans l’armée en temps de paix est quelque chose de nouveau.

Nous savons les sacrifices que certains ont fait et continuent de faire – nous avons 88 familles sur la liste d’attente pour des logements familiaux d’urgence au moment où nous écrivons ces lignes – mais rien n’a été offert sur un plateau aux militaires.

Le régiment auquel la plupart d’entre nous appartiennent a trois quarts de siècle cette année et, depuis des temps immémoriaux, les services armés n’ont jamais été submergés de faveurs et d’indulgences, et ne le seront jamais, sauf en temps de guerre.

Mais la satisfaction d’un travail bien fait a toujours été une récompense suffisante et, je l’espère, le sera toujours.

Je ne parle pas de s’asseoir dans les difficultés sans lever le petit doigt. Chaque commodité dont nous disposons a été obtenue grâce à l’effort désintéressé de quelqu’un au service du reste.

Personne ne peut imaginer qu’il a été agréable par ce temps de remplir des sacs de sable pour la piscine et les personnes qui les ont remplis n’ont certainement rien reçu de tangible pour leurs efforts. Mais c’était un service.

Il y a encore beaucoup de choses à venir et beaucoup à faire – mais encore une fois, cela viendra et sera fait, non pas pour une récompense mais par un service désintéressé.

Parmi les nouveautés, citons le Shilo Observer, qui succède au Bulletin. Il n’est pas imprimé pour le gain ou la gloire, mais pour nous aider tous, pour nous rendre service, et il est un exemple de ce que je crois être une partie vitale de notre vie ici ; bonne chance à lui et à son personnel.