
Voici la copie d’une lettre que le soldat Cecil Minary a écrite à son domicile le 17 janvier 1917. Les lettres sont conservées dans les archives du musée de Wawanesa.
Note de l’éditeur: Pendant la Première Guerre mondiale, le Sdt Cecil Minary a servi dans le CEC, commençant sa formation militaire au Camp Hughes avant d’être envoyé en Angleterre pour une formation supplémentaire. Il a vu sa première action peu de temps après l’implication du Canada dans la bataille de la crête de Vimy en France en avril 1917. Son arrière-arrière-petite-nièce Kendra Minary a passé la pandémie de COVID à parcourir les lettres originales qu’il a écrites d’Angleterre et de France avant d’être KIA sur 28 août 1918. Le mitrailleur Lewis est mort sur le champ de bataille après que son équipage a été touché par un obus d’artillerie allemand. Le cerf continuera à partager les lettres de l’arrière-grand-oncle de Kendra avec les téléspectateurs de notre site Web pour vous donner un aperçu de ce qu’un soldat envisageait avec un crayon et du papier pendant qu’il s’entraînait au Royaume-Uni ou en France dans une tranchée en attendant la prochaine attaque ou contre-attaque allemande -attaque. Les lettres de Cecil sont transcrites telles qu’elles ont été écrites, ce qui inclut ses fautes d’orthographe, de grammaire et de ponctuation. Fait à noter, dans ses lettres à la maison, il décrivait rarement ses affrontements avec Fritz, préférant plutôt se renseigner sur la vie à la ferme familiale ou sur ce que sa famille et ses amis faisaient au Manitoba. Contrairement à certains soldats qui partageaient leurs histoires de guerre dans leurs lettres toujours censurées, le Sdt Minary avait son propre style d’écriture distinct, peu importe si la lettre était pour son père, sa sœur ou un parent. Il a également facilité le travail des censeurs de l’armée en n’incluant pas les détails de la guerre qui seraient masqués. C’est la raison pour laquelle ses lettres sont « quelque part en France » une fois qu’il a quitté l’Angleterre pour le front de l’Ouest. Ces lettres sont entreposées au Musée de Wawanesa.
Quelque part en France
Dimanche 30 décembre 1917
Chères Annie et Mae
Les filles, me voilà de retour à mon ancien travail de soldat en France et je me sens bien comme d’habitude. Je suis rentré juste à temps pour aller avec le bataillon dans les tranchées où nous sommes actuellement, alors excusez l’écriture et la saleté car je ne me suis pas lavé depuis quelques jours, ce n’est pas si mal ici car nous sommes sur ce qu’ils appellent un front tranquille, nous avons un petit abri et un feu dedans et nous devons bien nous comporter car le nom de cet abri est Angels Recluse. C’est un peu comme au Manitoba maintenant, tout est gelé et il y a une belle couche de neige sur le sol, ce qui est très agréable pour se tenir sur un poteau la nuit. Mon adresse est la même 829297 – B. Coy 52nd Battalion Canadians BEF France.
J’ai reçu vos deux lettres du 7 et du 11 novembre le jour où je suis sorti de permission et j’ai été très heureux de les recevoir, les photos étaient très bonnes et le billet de cinq dollars de papa était bien. J’ai beaucoup d’argent pour quelques mois maintenant car il m’en restait de l’argent de mon congé.
J’ai reçu la plupart du courrier de Noël, c’est-à-dire les colis, j’en ai reçu trois juste avant de partir en permission et cinq depuis mon retour. L’un d’eux venait des femmes de Chesley et je dois leur écrire une lettre de remerciement tout de suite.
Je t’ai envoyé une photo de moi la veille de Noël d’Angleterre, j’espère que tu l’as bien reçue. J’en envoie une aussi à grand-mère, accompagnée d’une courte lettre, je me suis pesé (sic) le jour même où la photo a été prise et je n’ai reçu que cent soixante-sept livres, alors j’ai tenu bon en France.
Nous avons eu un très bon dîner de Noël au Maple Leaf Club de Londres et Lady Drummond de Montréal était présente, mais ce n’était pas vraiment un vrai Noël car ce n’était pas à la maison, c’est mon troisième Noël loin de la maison, n’est-ce pas les filles? Et j’espère qu’il n’y en aura pas d’autres. Je suis allé voir cette fille dont j’ai parlé à Londres et je vais bien jusqu’à présent, je ne suis pas encore tombé amoureux.
Eh bien, c’est tout pour cette fois, alors je vais fermer.
Avec tout mon amour et mes meilleurs vœux à tous
Votre cher frère Cecil Minary
