

Andrew Oakden
Spécial Shilo
Qui étaient les volontaires canadiens qui ont servi outre-mer pendant la Première Guerre mondiale?
Par hasard, j’ai retrouvé dans les archives du musée un vieil album contenant des centaines de photographies de la Première Guerre mondiale appartenant au capitaine George A. Downey.
La collection comprend d’excellentes photos de la 35e Batterie avec des obusiers de 4.5 pouces à Mons libérée, en Belgique, datées de novembre 1918.
L’armée canadienne a affecté le Capt Downey à la 35e Batterie, 8e Brigade, 3e Artillerie divisionnaire canadienne – faisant partie du Corps expéditionnaire canadien (CEC) — en avril 1916.
J’ai également trouvé un document historique indiquant que la 35e Batterie a été mobilisée à partir de Sherbrooke, au Québec, en août 1915.
En 1914, le gouvernement canadien a créé le CEC, une force de campagne recrutée parmi la population civile qui allait défendre le Canada outre-mer pendant la Grande Guerre.
Le CEC existait au sein du Corps canadien, composé de quatre divisions d’infanterie, subdivisées par des brigades, auxquelles étaient attachés des bataillons d’infanterie, des batteries d’artillerie et d’autres unités spécialisées.
Le Canada a recruté 260 bataillons d’infanterie et plus de 80 batteries d’artillerie lourde et de campagne. La plupart des recrues de l’artillerie sont affectées aux batteries de campagne ; un plus petit nombre est affecté aux batteries moyennes et aux batteries lourdes.
Chaque batterie de campagne du CEC disposait de quatre canons à partir de décembre 1914, puis de six canons en mars 1917.
Ces soldats ont combattu en France et en Belgique sur le front occidental. De 1914 à 1918, plus de 620 000 Canadiens se sont enrôlés, dont 425 000 sont allés combattre outre-mer pendant la Première Guerre mondiale.
L’écrasante majorité d’entre eux se sont enrôlés comme volontaires. Le Canada a adopté la loi sur la conscription en août 1917 — plus de 24,000 conscrits canadiens sont partis en France à partir de janvier 1918.
Les recrues venaient de différents milieux, et la plupart n’avaient jamais servi dans une force militaire ou une milice active. Bon nombre des premières recrues étaient sans emploi.
Les Canadiens anglais, loyaux envers la Grande-Bretagne, représentaient au moins la moitié de l’enrôlement. Les Canadiens français ont participé en moins grand nombre.
Par exemple, de nombreux jeunes hommes de Montréal se sont joints à la 35e Batterie et sont allés combattre avec des obusiers de 4.5 pouces en France et en Belgique.
Le personnel du Musée RCA expose un exemplaire d’un obusier de 4.5 pouces qui a été utilisé au Canada de 1911 à 1941, en remplacement de l’obusier BL de cinq pouces.
Ce canon était le principal obusier de campagne pendant la Première Guerre mondiale. Il comprenait un canon en acier rayé, un bloc de culasse coulissant, de la poudre sans fumée, un mécanisme de recul à ressort hydraulique et des munitions en deux parties pour un chargement et une mise à feu rapides.
Le canon utilisait un chariot à caisson en acier qui permettait au canon de reposer entre les traînées jusqu’à une élévation maximale de 45 degrés. Cette élévation permettait à l’obusier de lancer des obus dans les tranchées ennemies.
Il pouvait tirer des munitions de 16 kilogrammes à une portée effective de sept kilomètres.
Comme d’autres batteries canadiennes, la 35e a participé à de nombreuses batailles célèbres de la Grande Guerre, comme la bataille d’Ypres (1915), la bataille de la Somme à Beaumont-Hamel (1916), la bataille de la crête de Vimy (1917), la bataille de la cote 70 et de Lens (1917), la bataille de Passchendaele (1917) et les Cent derniers jours (1918).
Le CEC a perdu 60,661 soldats pendant la Première Guerre mondiale, ce qui représente plus de neuf pour cent de l’ensemble du CEC.
Plus de 170,000 d’entre eux sont rentrés chez eux avec des blessures graves. Après la guerre, le Canada a dissous le CEC et s’est réorganisé en une force militaire beaucoup plus petite.
Le Canada a toutefois perpétué certains des numéros d’unités, des honneurs de guerre et des histoires des unités du CEC qui ont combattu pendant la guerre.
Les artilleurs de la 35e Batterie se sont enrôlés pour un maximum de quatre ans de service en France et en Belgique. Ils ont traversé la « cohabitation » dans les bons et les mauvais moments, tirant avec leurs Howitzers de 4.5 pouces sur le front occidental jusqu’à l’Armistice du 11 novembre 1918, et sont restés outre-mer jusqu’en mars 1919.
Les plus chanceux sont rentrés chez eux pour fonder des familles et construire des communautés et, dans certains cas, ont conservé leurs souvenirs de guerre dans de vieux albums de photos.
Au musée, nous sauvegardons les albums de photos et les objets d’artillerie, tels que la collection du capitaine Downey et l’obusier de 4.5 pouces, qui reflètent notre histoire et notre patrimoine.

