Communauté

Le musée RCA ajoute un mannequin féminin à son exposition sur la Seconde Guerre mondiale

23 janvier 2023

BComd Col Douglas Gunter sits with the Royal family during Queen Elizabeth II's visit to CFB Shilo in 1970.
Les visiteurs du Musée RCA peuvent apercevoir un nouveau mannequin portant fièrement un uniforme bien orné du Canadian Women’s Army Corps (CWAC). Bien que les artilleuses n’aient jamais joué un rôle actif dans les combats, elles servaient de traceuses, de téléphonistes, d’enregistreuses et de prédicteurs dans les salles de traçage et effectuaient des tâches administratives dans les batteries antiaériennes. Photos Jules Xavier/Shilo Stag
Venessa Leger
Spécial Stag
 
Le personnel du Musée de l’ARC a récemment ajouté un mannequin féminin à son exposition sur la Seconde Guerre mondiale, car les femmes ont pris de l’importance dans l’armée canadienne au cours de cette période.
Bien que les artilleuses n’aient jamais joué un rôle actif dans les combats, elles servaient de traceuses, de téléphonistes, d’enregistreuses et de prédicteurs dans les salles de traçage et faisaient du travail administratif dans les batteries antiaériennes.
Les visiteurs du musée peuvent apercevoir un nouveau mannequin arborant fièrement un uniforme bien orné du Canadian Women’s Army Corps (CWAC).
L’uniforme du CWAC, une tenue d’hiver pour le front intérieur, se compose d’une veste et d’une jupe de couleur olive terne, fabriquées en barathea, un tissu doux composé de laine, de soie et de coton. Une partie distincte de l’uniforme féminin est un insigne de casquette en forme de losange avec trois feuilles d’érable, l’insigne du CWAC.
De chaque côté des revers crantés de la veste se trouvent des chiens de col de la déesse grecque de la guerre casquée, Athéna. Des boutons en laiton représentant également Athéna décorent le devant du manteau et les épaulettes marron foncé. Cet ensemble se combine bien avec une cravate marron assortie, des gants en cuir, des bas et des chaussures officielles.
L’uniforme comporte des décorations uniques propres à son époque. Par exemple, les deux manches comportent des écussons hexagonaux colorés représentant le service volontaire dans la Force canadienne du Pacifique et les chevrons du grade de caporal. Un petit insigne rond avec les lettres rouges GS, pour General Service, près du poignet gauche, signifie le volontariat pour le service outre-mer.
Sur la manche opposée se trouve un écusson avec quatre chevrons rouges, un pour chaque année de service. Le mannequin du musée porte également un sac en toile contenant un masque à gaz et un sac à main en cuir pour ses effets personnels.
Les femmes ont joué un rôle important dans la milice canadienne depuis plus de 100 ans, d’une douzaine d’infirmières pendant la rébellion du Nord-Ouest de 1885 à plus de 2 800 infirmières pendant la Première Guerre mondiale.
Le gouvernement du Canada a autorisé les femmes à servir aux côtés de leurs homologues masculins en 1941 et a officiellement intégré le CWAC à l’armée canadienne en 1942 afin d’augmenter la force militaire.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, 50 000 femmes ont servi dans l’armée canadienne, dont 21 624 dans le CWAC. Elles avaient des rôles variés, allant des plus traditionnels, comme la cuisine et le nettoyage, aux rôles de pionnières dans les domaines techniques et mécaniques. De nombreuses femmes soldats ont servi outre-mer, principalement en Grande-Bretagne.
Le Canada a dissous le CWAC après la guerre en 1946, puis a réformé le corps pour finalement l’abolir en 1964. Désormais, les femmes peuvent s’engager dans les Forces armées canadiennes (FAC), mais avec certaines restrictions quant à l’occupation. En 1971, la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme a émis des recommandations qui ont amené les FAC à alléger les contraintes imposées aux femmes soldats — elles n’étaient plus limitées en nombre d’enrôlements ni en possibilités d’emploi. Ce n’est qu’en 1989 que les femmes ont pu s’engager dans le Régiment royal de l’Artillerie canadienne (RCA).
Aujourd’hui, toutes les professions militaires sont ouvertes aux femmes, qui représentent 15.9 pour cent des FAC. Les femmes qui portent l’uniforme sont des ambassadrices du Canada qui rendent hommage aux pionnières du CWAC. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Canadiennes portant l’uniforme du CWAC se sont tenues debout, ont fait face à l’adversité et ont combattu les stéréotypes sexuels.
BComd Col Douglas Gunter sits with the Royal family during Queen Elizabeth II's visit to CFB Shilo in 1970.