
Le Colonel D. Francis a écrit une histoire pour le Shilo Stag. Pourquoi? Pour le citer: « Depuis mon arrivée à la BFC Shilo, j’ai été consterné par la quantité de vandalisme et de petits vols. Il semble que chaque fois que l’occasion se présente, quelqu’un doit endommager ou voler des biens qui ne lui appartiennent pas. La plupart de ces dommages et de ces chapardages sont de nature mesquine, allant du bris de fenêtres au chapardage dans les MLS. »
Note de la rédaction: Votre Shilo Stag a célébré son 75e anniversaire en 2022, le journal inaugural ayant été publié le 18 juillet 1947. Voici, tiré des archives du Stag, un message du colonel D. Francis, commandant en chef de la base, tiré d’un article publié en première page de l’édition du 14 septembre 1967. Le colonel Francis a occupé le poste de commandant divisionnaire de 1966 à 1968 et a vécu au 1 Royal Place. À la fin de son mandat, à l’aube des années 1970, il a été attaché militaire en Norvège, en Suède et au Danemark, et a vécu à Oslo pendant quatre ans. Selon sa fille Anne Francis, qui avait six ou sept ans lors de son affectation dans cette province, son père faisait partie du 4RCHA lors de sa première affectation à la BFC Shilo. Ayant pris sa retraite avant d’avoir atteint le grade de BGen à Kingston, en Ontario, Francis a vécu jusqu’à l’âge de 73 ans. Il est décédé en 1994, aux commandes d’un avion ultraléger qui s’est écrasé en Floride. Après avoir quitté les FAC, il a travaillé à contrat pour Planification d’urgence Canada pendant un certain nombre d’années.
Col D. Francis
Je suis très heureux d’avoir été nommé au commandement de la Base des Forces canadiennes Shilo et de l’École royale d’artillerie du Canada.
Je suis venu à Shilo pour la première fois il y a 28 ans en tant qu’artilleur dans la milice; depuis, en tant qu’officier d’artillerie de l’armée régulière, j’y retourne régulièrement pour des affectations et des cours.
Ma famille et moi avons vécu ici de 1949 à 1951. Mon premier souvenir de Shilo est celui d’une plaine plate contenant un château d’eau, trois ou quatre bâtiments et des hectares de tentes à clochettes. Il n’y avait pas de rues, pas de maisons, et pas d’arbres. Aujourd’hui, le tableau a beaucoup changé.
Nous avons, peut-être, plus que notre part de bâtiments « temporaires » du temps de guerre qui semblent être devenus permanents. Cependant, nous avons aussi des casernes et des mess permanents, un centre commercial, des installations de loisirs, des écoles et des logements familiaux — en fait, tout ce qui est nécessaire pour faire de cette communauté une communauté moderne, dont je suis heureux de faire partie.
Mon travail ici est double. D’abord, il s’agit de superviser la formation des artilleurs pour le Régiment royal de l’Artillerie canadienne. Je dois souligner ici que la formation des artilleurs est la fonction principale de toute la base; toutes les autres fonctions et activités sont secondaires et doivent contribuer à cet objectif principal.
Ma deuxième fonction est que je suis responsable du personnel et des biens de la base. En tant que tel, je m’intéresse de près aux gens et à leurs activités.
Ceci m’amène au point principal de mon message. Dans le peu de temps qui s’est écoulé depuis mon arrivée à la BFC Shilo, j’ai été consterné par la quantité de vandalisme et de petits vols.
Il semble que chaque fois que l’occasion se présente, quelqu’un doit endommager ou voler des biens qui ne lui appartiennent pas. La plupart de ces dommages et chapardages sont de nature insignifiante, allant du bris de fenêtres au chapardage dans les MLS.
Cependant, ils représentent un montant considérable et doivent tous être payés à partir de fonds qui pourraient autrement être utilisés au profit de l’ensemble de la communauté.
Je ne peux pas croire que cet état de choses soit causé par les adultes; notre population adulte n’est pas moins respectueuse des lois ou responsable que dans toute autre communauté.
Il semble donc que les coupables soient principalement des enfants, ou, au pire, des personnes ayant l’esprit d’enfants. Quoi qu’il en soit, la population adulte n’est pas sans reproche.
Tout d’abord, les parents sont légalement responsables des actes de leurs enfants à tout moment. Deuxièmement, nous avons la responsabilité d’élever nos enfants pour qu’ils deviennent des citoyens respectueux des lois.
Troisièmement, j’ai du mal à croire que ce type d’anarchie puisse perdurer sans que les citoyens de la communauté ne ferment les yeux.
J’ai l’intention de mettre un terme à cet état de fait aussi rapidement que possible, et voici les mesures que je me propose de prendre.
Premièrement, des efforts nouveaux et déterminés seront déployés pour accroître la portée des activités communautaires destinées aux jeunes, afin de canaliser les énergies des jeunes dans la bonne direction.
Deuxièmement, des mesures de sécurité et d’application de la loi supplémentaires seront adoptées afin de protéger les biens et d’appréhender les contrevenants.
Troisièmement, les contrevenants seront sévèrement punis. Cependant, aucun programme de cette nature ne peut réussir sans la co-opération et le soutien de chaque citoyen.
Si nous le laissons à la police, aux aumôniers et à quelques dirigeants soucieux de l’intérêt public, il ne verra jamais le jour. Nous pouvons nous attendre à ce que l’état actuel des choses se poursuive avec des vitres brisées dans nos bâtiments, du verre cassé dans nos rues, des panneaux de signalisation tordus et tout ce qui est volé sans être enfermé ou cloué.
Je demande donc à chaque citoyen de cette communauté de s’intéresser activement au problème en exerçant un contrôle approprié sur ses enfants et en appréhendant ou en dénonçant ceux qui agissent mal.
Si, en outre, vous avez le désir d’aider activement à promouvoir des activités supervisées pour les jeunes sur la base, veuillez me donner votre nom afin que nous puissions vous intégrer dans notre organisation.
Entre nous, je crois que nous pouvons résoudre ce problème. Ce faisant, nous ferons de notre communauté un endroit où il fait bon vivre et nous rendrons un grand service à nos jeunes en les aidant et en les encourageant à devenir de meilleurs citoyens.