

Le Maj Jürgen Miranda, commandant de la compagnie B, était parmi les 20 officiers et MR qui ont participé à un atelier de formation aux médias de l’Op UNIFIER-UK offert par le Cne Ryan Bartlette, PAO du 1CMBG. Le Maj Miranda ainsi que quelques officiers et MR en formation ont été scrutés par des journalistes pour les familiariser avec la façon de gérer les interviews avec les médias, que ce soit la télévision, la radio ou les journaux. Photos Jules Xavier/Shilo Stag

Des membres des FAC du 1er Régiment du génie de combat enseignent aux recrues ukrainiennes comment identifier et éviter les munitions explosives. Photo Cpl Eric Greico/CAF

L’actuel DCO du 2PPCLI, le Maj Chris Hartwick, était capitaine lorsqu’il a perfectionné ses compétences en UK-74 dans le RTA en 2016 avant de partir pour l’Ukraine dans le cadre de l’Op Unifier Roto 2, où le CO de l’époque, le Lcol Wayne Niven, a dirigé plus de 200 soldats dans une installation d’entraînement établie pour passer six mois à former les troupes ukrainiennes. Photo Jules Xavier/Shilo Stag
Jules Xavier
Shilo Stag
Le Maj Jürgen Miranda est prêt pour sa prochaine mission militaire, cette fois-ci un déploiement de l’autre côté de l’océan Atlantique pour préparer les recrues de l’armée ukrainienne à affronter les envahisseurs russes sur le champ de bataille enneigé.
Il s’agit d’une mission que le vétéran des FAC depuis 16 ans attend avec impatience une fois que l’entraînement préalable au déploiement de l’Op UNIFIER-UK sera terminé à la BFC Shilo et que les plus de 100 Patricias, auxquels s’ajoutent des réservistes, se rendront en autobus à la 17e Escadre Winnipeg pour leur vol outre-mer.
Ce sera le deuxième déploiement international du Maj Miranda, le commandant de la compagnie B du 2PPCLI. En 2019, il a été déployé en tant qu’adjudant en Lettonie avec le 2PPCLI dans le cadre du groupement tactique de présence de force améliorée (BG-LVA) de l’Op REASSURANCE Roto 19-02.
Son déploiement national comprend sa participation à l’Op LENTUS 13 suite aux inondations en Alberta, alors qu’il était commandant de peloton avec le 3PPCLI.
Né à Vitória, au Brésil, le Maj Miranda a déménagé dans tout le sud de l’Ontario pendant sa jeunesse, en plus de vivre à Varsovie, en Pologne, pendant son enfance. Cependant, il a passé la majorité de son temps à Kitchener-Waterloo.
« Honnêtement, partout où je pose ma tête, je me sens chez moi,” a-t-il déclaré.
Le Maj Miranda s’est joint aux Forces armées canadiennes (FAC), en commençant par la Réserve au sein du Toronto Scottish Regiment en décembre 2005 — infanteer NCM — avant d’effectuer un transfert de composante à la Force régulière en juin 2007 dans le cadre du Programme de formation des officiers de la Force régulière (PFOR) à l’Université de Waterloo.
« J’ai été influencé à joindre l’infanterie dès mon jeune âge par un ami proche de la famille et plus tard par des amis de l’école secondaire qui étaient dans la Réserve,” se rappelle-t-il. « Au cours de ma formation d’infanterie et, plus tard, par l’intermédiaire de ma chaîne de commandement directe, on m’a demandé d’envisager une formation d’officier, dont l’élément de leadership a piqué mon intérêt. »
Qu’est-ce qui a piqué son intérêt pour l’infanterie de l’Armée canadienne?
« La physicalité et la camaraderie de l’infanterie sont des éléments du métier qui m’ont captivé. Je dirais que la parenté que j’ai entretenue sur les cours et à l’école secondaire avec mes amis réservistes, et le leadership tactique [sur le terrain] que j’ai observé à l’entraînement sont autant de raisons pour lesquelles l’infanterie m’a interpellé. »
Il ajoute: « Du point de vue du service, les Forces armées canadiennes ont toujours été dans les cartes pour moi. En tant qu’immigrant, le service militaire étant une obligation pour les hommes au Brésil, j’ai toujours vu le service au pays qui m’a accueilli comme une façon importante de rendre la pareille. »
Cela aide aussi quand on a des antécédents militaires dans l’arbre généalogique.
« Le service a toujours été présent dans ma famille, l’exemple le plus récent étant mon oncle, promu à titre posthume brigadier-général dans le corps médical de l’armée de l’air brésilienne,” rappelle-t-il. « Mon grand-père était sergent dans la cavalerie brésilienne, et j’avais un grand-oncle [qui] était colonel dans l’armée brésilienne. »
Après avoir suivi une formation de sensibilisation aux médias avec l’OAP du 1CMBG, le capitaine Ryan Bartlette, le Shilo Stag a répondu aux questions de l’officier commandant (OC) du contingent canadien de l’Op UNIFIER-UK. Il est sur la Roto 15, avec ses soldats responsables de la formation de base des recrues de la Force de sécurité ukrainienne lors de la deuxième rotation au Royaume-Uni, prenant la relève du 3PPCLI.
Shilo Stag (SS): Quelle est la participation du 2PPCLI à l’Op UNIFIER-UK par rapport à celle de l’ancien commandant du 2PPCLI, le Lcol Wayne Niven, et de 200 soldats qui se sont rendus en Ukraine à l’été 2016 dans le cadre de l’Op UNIFIER Roto 2?
Maj Jürgen Miranda (JM): « L’Op UNIFIER-UK est axée sur la formation des recrues afin qu’elles soient prêtes à combattre en temps de guerre. Comme l’attrition est élevée dans une guerre conventionnelle, la dernière incarnation de l’Op UNIFIER vise la génération de forces afin de fournir autant de soldats que possible aux forces de sécurité ukrainiennes pour qu’elles puissent combattre. Par conséquent, les contraintes de temps sont un facteur très réel. Notre mandat opérationnel consiste à former des recrues capables de tirer, de se déplacer, de communiquer et de se soigner — des compétences essentielles que tout soldat doit posséder pour être efficace sur le champ de bataille moderne. En comparaison, l’ancienne version de l’Op UNIFIER [menée en Ukraine] n’avait pas ces mêmes contraintes et ce même mandat, ce qui signifie qu’il y avait plus de possibilités de se concentrer sur le développement du leadership et sur des tactiques plus avancées, qui sont au-delà de notre portée opérationnelle actuelle. «
SS: Que faites-vous personnellement dans cette opération? Combien de recrues seront sous votre tutelle lors de cette mission?
JM: « En tant qu’officier commandant le contingent canadien, les deux équipes d’entraînement, le quartier général et nos éléments de soutien intégrés sont tous responsables devant moi, afin de garantir que nos mandats opérationnels sont menés selon les normes requises. Actuellement, notre objectif global est d’instruire environ 1 000 soldats ukrainiens pendant notre rotation, sous réserve de modifications, réparties à peu près également entre les deux équipes d’entraînement. »
SS: Avec le 3PPCLI qui part après son déploiement, comment se déroulera votre rotation lorsque vous arriverez au Royaume-Uni pour commencer à former les recrues ukrainiennes?
JM: « Il y aura un transfert assez important pour s’assurer que notre rotation est prête à réussir. Cela impliquera une formation spécifique au théâtre dans le pays et une période d’observation pendant laquelle notre contingent aura l’occasion d’observer le 3PPCLI pendant qu’il dirige la formation. »
SS: Qu’allez-vous enseigner à vos recrues ukrainiennes pendant votre déploiement de six mois au Royaume-Uni?
JM: « Nous allons enseigner aux recrues ukrainiennes les compétences de base d’un soldat : les bases du droit des conflits armés, l’adresse au tir et le maniement des armes ; les bases des opérations offensives et défensives dans plusieurs contextes ; et les bases des premiers secours dans un environnement de combat. »
SS: Avec votre responsabilité en tant qu’OC, qu’est-ce que cela vous fait de faire partie du processus de formation de ces recrues brutes avant qu’elles ne retournent en Ukraine pour affronter les envahisseurs russes et défendre leur patrie sur le champ de bataille?
JM: « C’est une opportunité incroyable. Le déploiement d’une opération ayant un véritable impact tangible dans un environnement de plus en plus incertain est une opportunité que je ne prends pas à la légère et je suis reconnaissant et humble d’avoir été chargé du commandement de cette mission. J’ai hâte de servir aux côtés de nos frères britanniques, et je suis certainement très enthousiaste à l’idée de continuer à faire avancer cette opération d’une manière positive qui soutienne davantage les Ukrainiens dans leur heure de détresse. »
SS: Quel type de formation avez-vous suivi, vous et vos camarades Patricias, pour vous préparer à ce déploiement « d’enseignement » auprès des recrues ukrainiennes?
JM: « Nous avons adapté notre formation pour nous assurer que nos dirigeants maîtrisent les techniques d’enseignement et que tous nos soldats ont un niveau de compétence élevé dans les compétences de base du soldat, de sorte que tous nos membres puissent contribuer et soutenir la formation et l’enseignement. Nous aurons beaucoup à faire, car le 3PPCLI est une unité hautement professionnelle et bien entraînée, mais je suis convaincu que nous sommes prêts à reprendre le flambeau. »
SS: Enfin, y a-t-il autre chose que vous aimeriez ajouter à ce que vous voyez comme votre rôle dans le cadre de l’Op UNIFIER-UK? Qu’est-ce qui vous manquera chez vous pendant votre absence?
JM: « C’est un honneur pour moi de diriger nos soldats à l’échelle internationale dans le cadre d’une mission comme celle-ci. Je crois sincèrement que les effets tangibles du soutien du Canada à cette opération ne peuvent être sous-estimés, et c’est une mission qui soutient directement nos objectifs stratégiques, tout en renforçant davantage nos relations avec nos alliés. La conviction que j’ai pu constater de la part de notre contingent est impressionnante, et je n’hésite pas à dire que le 2PPCLI et les soldats qui le soutiennent sont prêts à relever le défi. Personnellement, en tant que personne n’ayant jamais voyagé au Royaume-Uni et n’ayant eu qu’une interaction limitée avec ses forces armées, je suis impatient de travailler avec eux, d’apprendre d’eux et, si possible, de voir davantage leur pays. Ma femme et mes enfants à Winnipeg seront ceux qui me manqueront pendant le déploiement, bien qu’ils comprennent les exigences de mon travail ; je devrai me rattraper à mon retour. »
Les soldats canadiens du 3PPCLI continuent de former des recrues ukrainiennes dans le cadre de l’Op UNIFIER au Royaume-Uni. L’entraînement de novembre dernier comprenait des patrouilles, des retraits de combat et des soins et extractions simulés de blessés. Les compétences acquises par ces soldats ukrainiens au Royaume-Uni les aideront à se défendre contre l’invasion illégale de leur patrie par la Russie. Photos Cpl Eric Greico/CAF






Des instructeurs du 3PPCLI apprennent aux recrues des forces de sécurité ukrainiennes à assurer les soins sous le feu au cas où ils devraient évacuer des camarades de combat vers une zone plus sûre pour y recevoir des soins médicaux. Photos Cpl Eric Greico/CAF

Des membres du 3PPCLI de la Garnison Edmonton agissent comme agents de sécurité lors d’un exercice de tir réel avec des recrues ukrainiennes dans le cadre de l’Op UNIFIER-UK. Photos Cpl Eric Greico/FCA