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Les solidaires participent à la marche de Moosehide pour mettre fin à la violence contre les femmes et les enfants

27 mai 2024

Cpl Maxime Proulx at 2018 Ex Heavy Loader Competition

Photo: K-J Millar/Shilo Stag Media

K-J Millar
Shilo Stag Media

Des membres des Forces armées canadiennes et du personnel de la BFC Shilo se sont joints au collectif de plus de 120 participants à la marche de la campagne Moosehide pour mettre fin à la violence faite aux femmes dans le parc Princess, au centre-ville de Brandon, le 16 mai.

Les soldats et les civils de la base se sont présentés en force pour soutenir le mouvement populaire d’hommes et de garçons dirigés par des Autochtones qui se lèvent pour sensibiliser la population à ces questions.

Kris Desjarlais, directeur de l’éducation autochtone au Collège communautaire Assiniboine et président du Brandon Urban Aboriginal People’s, s’est dit ravi de constater que le nombre de participants à la deuxième campagne annuelle avait triplé cette année.

« Nous nous joignons à nos frères et sœurs, cousins, tantes et oncles de tout le Canada, qui reconnaissent le rôle essentiel des hommes dans la réduction de la violence envers les femmes et les enfants », a déclaré le conseiller du quartier 2 de Brandon.

En 2023, plus d’un demi-million de Canadiens de tout le pays se sont réunis lors d’une cérémonie et par solidarité pour mettre fin à la violence sexiste dans divers domaines.

« Il s’agit de prendre ses responsabilités et de s’approprier la situation. C’est aussi l’occasion pour nous de reconnaître qu’il y a beaucoup d’hommes et de jeunes garçons qui ont besoin de notre soutien. »

Mme Desjarlais s’est montrée précise quant à la participation des militaires et a déclaré que leur désir de s’impliquer était « magnifique ».

« En ce qui concerne les militaires, nous voulons que les hommes autochtones sentent qu’ils peuvent aussi être accueillis dans l’armée. Nous voulons penser à toutes nos cultures et aux types de cultures que nous créons. Le fait que la BFC Shilo soit présente et qu’elle reconnaisse que nous faisons aussi partie de ce projet est une bonne chose. Nous faisons partie de cette réponse’, c’est magnifique ».

Le site web de la campagne Moosehide indique que la reconnaissance de toutes les formes de violence est inacceptable, quel que soit le sexe. La honte et le blâme ne sont pas la solution.

« Nous constatons le nombre disproportionné de femmes victimes et l’importance d’impliquer les hommes et les garçons dans la résolution de ce problème », peut-on lire sur le site.

Selon le site web, chaque année, plus de 60 000 agressions physiques ou sexuelles sont enregistrées rien qu’en Colombie-Britannique. Cela représente plus de 1 000 agressions par semaine.

Selon Statistique Canada, une femme sur trois est victime d’une agression sexuelle au cours de sa vie, et la moitié des femmes au Canada ont été victimes d’une agression physique ou sexuelle.

La violence conjugale à l’égard des femmes autochtones est trois fois plus élevée que celle à l’égard des femmes non autochtones.

Le site web Moosehide présente une statistique surprenante : une femme ou une fille est assassinée tous les 2,5 jours au Canada.

Lancée en 2011 par Paul Lacerte, un habitant de la Colombie-Britannique, et ses filles, l’initiative a été inspirée par sa participation à une conférence sur la violence à l’égard des femmes. Des centaines de personnes y assistaient, mais Paul Lacerte était l’un des quatre hommes présents.

La pierre angulaire et le symbole de la campagne est l’épingle en peau d’orignal. Le port de ce pin’s est synonyme d’honneur, de respect et de protection pour les femmes et les enfants, ainsi que d’engagement à dénoncer la violence domestique et sexiste.
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