


Parmi les biens trouvés avec les restes squelettiques du Sdt Atherton se trouvait un insigne de casquette du 10e Bataillon. Certains des artefacts comprenaient un titre d’épaule du Canada en laiton, un insigne de col numéroté canadien C10, ainsi que son disque d’identification.
Shilo Stag
Le ministère de la Défense nationale (MDN) et les Forces armées canadiennes (FAC) ont confirmé l’identification des restes récupérés lors d’un processus de déminage de munitions à Vendin-le-Vieil, en France, comme étant ceux du Sdt Harry Atherton, un soldat canadien de la Première Guerre mondiale.
L’identité a été confirmée par des analyses historiques, généalogiques, anthropologiques, archéologiques et ADN.
Le Sdt Atherton est né à Leigh, en Angleterre, le 15 novembre 1893 et a grandi à Tyldesley, en Angleterre. Il s’installe seul au Canada en 1913. Il s’installe à McBride, en Colombie-Britannique, et travaille comme charpentier avant de s’enrôler en mars 1916.
“L’identification du soldat Atherton donne aux Forces armées canadiennes l’occasion de lui rendre hommage et de lui offrir une dernière demeure. Son courage et son service désintéressé ne pourront jamais être entièrement récompensés,” a déclaré la ministre de la Défense nationale, Anita Anand.
“Mais le Canada se souviendra de lui et l’honorera, ainsi que ceux qui, comme lui, ont tant donné pour ce pays pendant la Première Guerre mondiale. A sa famille, je présente mes condoléances et ma gratitude.”
Le Sdt Atherton s’enrôle dans le Corps expéditionnaire canadien (CEC) avec le 63e bataillon d’infanterie canadien (Edmonton) à l’âge de 23 ans. Le mois suivant, il quitte le port de Saint John, au Nouveau-Brunswick, à destination de l’Angleterre.
Après une formation, il arrive en France en juillet 1916, en tant que membre du 10e bataillon d’infanterie canadien, et combat dans plusieurs batailles avant d’être blessé et renvoyé en Angleterre pour récupérer. Il retourne au front en mars 1917.
Le 15 août 1917, le Sdt Atherton a combattu avec le 10e bataillon lors de la première journée de la bataille de la cote 70 près de Lens, en France. Il a été signalé comme blessé ce jour-là, mais des rapports ultérieurs ont déclaré qu’il avait été tué au combat à l’âge de 24 ans.
La bataille de la cote 70 s’est poursuivie jusqu’au 25 août 1917, avec un lourd bilan de plus de 10 000 Canadiens tués, blessés ou portés disparus. Le 10e bataillon a subi 429 pertes, 71 sans sépulture connue.
Les FAC ont informé la famille de l’identification du Sdt Atherton et leur fournissent un soutien continu. Il sera inhumé dans les plus brefs délais au cimetière britannique de Loos de la Commonwealth War Graves Commission à Loos-en-Gohelle, en France.
Le Programme d’identification des blessés des Forces armées canadiennes, au sein de la Direction de l’histoire et du patrimoine, identifie les militaires canadiens inconnus lorsque leurs restes sont retrouvés.
Le programme identifie également les membres du service précédemment enterrés comme des soldats inconnus lorsqu’il existe suffisamment de preuves pour confirmer l’identification.
“Même si cela fait plus d’un siècle que nous avons perdu le Sdt Atherton lors de la bataille de la cote 70 pendant la Première Guerre mondiale, je suis fier que nous ayons pu identifier sa dépouille et lui offrir une sépulture digne de ce nom. Ses contributions au Canada ne seront jamais oubliées. N’oublions pas,” a proposé le ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale, Lawrence MacAulay.
Faits rapides
• Le Sdt Harry Atherton est né en Angleterre en 1893, fils de feu James Henry Atherton et de feu Sarah Atherton (née Bradbury) du 87 Manchester Rd., Leigh, Lancs, Angleterre. Son matricule était le 467658.
• Il est commémoré sur le Mémorial national du Canada à Vimy, érigé à la mémoire des soldats canadiens tués en France pendant la Première Guerre mondiale qui n’ont pas de sépulture connue.
• Le 11 juillet 2017, des restes humains ont été récupérés lors d’un processus de déminage de munitions au nord de Lens, en France. Le personnel de la Commonwealth War Graves Commission a récupéré les restes et plusieurs artefacts, y compris un disque d’identification et des insignes du 10e Bn. Il était avec la compagnie A au sein du régiment de l’Alberta.
• Grâce à des analyses historiques, généalogiques, anthropologiques, archéologiques et génétiques, avec l’aide de l’Équipe d’intervention en odontologie médico-légale des Forces canadiennes et du Musée canadien de l’histoire, la Commission d’examen de l’identification des victimes a pu confirmer l’identité des restes comme étant ceux de Sdt Harry Atherton en octobre 2021.
• Anciens Combattants Canada collabore avec le Programme d’identification des victimes pour identifier les plus proches parents et appuie la participation des deux plus proches parents à la cérémonie d’inhumation à l’étranger.
• La Commonwealth War Graves Commission commémore les 1,7 million d’hommes et de femmes du Commonwealth qui sont morts pendant les deux guerres mondiales. À l’aide de vastes archives, la Commission travaille avec ses partenaires pour récupérer, enquêter et identifier ceux qui n’ont pas de sépulture connue afin de leur donner la dignité de l’inhumation et la commémoration qu’ils méritent.